Publirions-nous un blog si nous étions complètement heureux ? Ecririons-nous si nous étions parfaitement accomplis ? Je ne cherche absolument pas à lancer un débat rassurez-vous. Chacun trouve dans son blog ce qu'il y apporte, qu'on le considère comme journal intime, espace d'expression, moyen de se faire connaître ou tout simplement billet d'humeur.

C'est la question en tout cas que je me pose aujourd'hui. Je remarque simplement que ma boulimie de post est presque en permanence provoquée par un état d'esprit maussade, rarement par un évènement joyeux. Je prévois déja d'avance les réactions de certains que je crois connaître et qui me décevrais s'ils ne venaient ici poser leur grain de sel.

Ecrire pour se plaindre. Cela pourrait résumer, mais sans notion péjorative je tiens à le préciser, la plupart des blogs que je fréquente actuellement et particulièrement le mien. Nous savons tous en gens sensés et intelligents qu'il existe du point de vue social, moral ou autre des gens beaucoup plus malheureux que nous. Est-ce pour cela que l'on devrait se sentir mieux ? Je ne crois pas. Même si parfois il est essentiel de se se rappeller soi-même à l'ordre, ou d'écouter les conseils de ceux qui tiennent à vous. La réalité est dure. Plus dure envers d'autre qui eux sont réellement à plaindre. Que cela ne tarisse pas nos élans et nos épanchements mais gardons le malgré tout dans une case de notre esprit.

Je ne lance pas un débat. Soyons libre, encore heureux, d'écrire nos impressions et nos vécus. Soyons libres de considérer nos posts comme des photos prises à des instants clés de notre existence, des instantanés de notre vie, polaroïds mentaux destinés à ne jamais passer de teinte...

Je vis donc je blog. Voila ma philosophie. Même si effectivement je me sens plus inspiré par la mélancolie que par la joie. Bloggons donc vivons. Ne passons pas à côté des gens pour autant. Plus je rencontre de bloggeurs, plus j'ai envie de vraies conversations, de vrais échanges. Commentons. Mais commentons les yeux dans les yeux. Tel est mon point de vue. Et je ne saurais penser autre chose à la vision de tout cet enrichissement qui m'est apporté en ce moment. Que ce soit par les yeux et le sourire que je contemple au réveil, par mon alter égo féminin ou par ces sensibilités extraordinaires, ces sourires éclatants, ces rêveries sans fin, ce critique jouissant de la vie, ou par cette vie qui me fascine. Ne soyez pas tristes ceux que je ne cite pas. Vous êtes présents vous aussi. Tous. Vous qui laissez des commentaires... Vous qui me lisez. Vous que je lis.

Pour la citer, "je vous écris comme on jette une bouteille à la mer".